La population suisse veut assumer ses responsabilités climatiques

Un premier pas vers une politique climatique suisse ambitieuse et responsable a été franchi avec le oui à la loi climat. Celle-ci doit maintenant entrer en vigueur rapidement. Le besoin d’agir reste énorme : en tant que pays riche, la Suisse doit assumer davantage de responsabilités, augmenter ses ambitions et prendre des mesures concrètes. Avant les élections fédérales de cet automne, l’Alliance Climatique appelle à une manifestation nationale pour le climat le 30 septembre et demande aux politiques des mesures pour la justice climatique.

Le OUI à la loi climat n’est qu’un premier pas vers une politique climatique responsable en Suisse. Mais les objectifs de réduction des émissions propres fixés dans la loi sont encore loin de correspondre à une contribution équitable de la Suisse à la protection du climat. Ce sont les personnes vivant dans la pauvreté dans le monde entier qui souffrent le plus du réchauffement climatique, bien qu’elles n’en soient pas responsables. La Suisse a l’obligation d’augmenter encore ses ambitions, car notre budget d’émissions compatible avec une justice climatique est déjà épuisé.

La loi 2050 mettra fin à la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles provenant de l’étranger. Il s’agit maintenant d’étayer ce processus par des mesures concrètes tout en l’accélérant. Pour cela, la volonté politique au Parlement est importante. La loi climat doit entrer en vigueur rapidement et la révision en cours de la loi CO2 doit être adaptée aux trajectoires de réduction prescrites. Le projet actuel manquerait de loin ces objectifs.

Manif Climat cet automne

La politique climatique suisse doit enfin prendre en compte l’urgence de la crise climatique. C’est pourquoi nous appelons à une manifestation nationale pour le climat sur la Place fédérale le 30 septembre 2023, trois semaines avant les élections. Elle demande que les principaux responsables de la crise climatique assument leurs responsabilités et qu’après les électeurs, les politiques donnent enfin la priorité à la protection du climat.

Les effets catastrophiques de la crise climatique sont de plus en plus visibles et la loi climat ne suffira pas à elle seule à les maîtriser. L’avancée de la crise climatique exige maintenant de continuer à agir rapidement et efficacement afin que la Suisse puisse apporter sa contribution pour éviter un réchauffement dangereux du climat et remplir ses obligations dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat. Nous devons donc inciter les banques suisses, les grandes entreprises destructrices du climat et les autres grands émetteurs à prendre des mesures efficaces de protection du climat.