Rating climatique placements immobiliers

Principes de base :

L’Alliance climatique évalue dans quelle mesure l’institution de prévoyance rend opérationnel pour l’immobilier son levier climatique et ESG (durabilité au sens de la définition Brundtland en combinaison avec les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies, UN-Sustainable Development Goals). Nous recensons les biens immobiliers résidentiels et commerciaux détenus en propriété ou sur lesquels un contrôle en direct peut être exercé, les participations indirectes dans des fonds immobiliers en Suisse et à l’étranger ainsi que les hypothèques et les investissements en Green Bonds (obligations vertes) pour des immeubles verts. La référence est l’objectif 1, 5°C avec une trajectoire de réduction des émissions CO2 propres ou financées, qui a le potentiel d’atteindre une décarbonisation d’au moins la moitié d’ici 2030 par rapport à 2020 et qui ouvre la perspective d’un objectif zéro net en 2040. Nous évaluons les leviers d’action et les résultats suivants d’une stratégie climatique et de durabilité allant au-delà des dispositions légales, qu’elle soit documentée par écrit ou bien factuelle mais vérifiable sur la base de l’évidence; nos conditions déterminent l’exploitation maximale des potentiels technologiques à disposition, la focalisation des ressources dans la mesure de leur pertinence sur la rénovation du patrimoine ancien et pondèrent une intégration supérieure à la moyenne des éléments significatifs des Sustainable Development Goals :

    1. Pondéré en fonction de la part des biens immobiliers détenus en direct ou directement contrôlés par rapport au total des catégories de placement liées aux biens immobiliers, nous déterminons la pente de la trajectoire initiée de réduction des émissions directes de CO2eq par m2 de surface de référence énergétique SRE et par an (Scope 1) d’ici 2030. L’optimum est réalisé en exploitant au maximum le potentiel des rénovations énergétiques des bâtiments anciens suivant le meilleur état de la technique – avec une optimisation maximale en matière de réduction de la consommation d’énergie et d’électricité, ainsi que de passage complet aux énergies renouvelables – et en intégrant l’énergie grise (Scope 3 upstream) dans les décisions de planification. Les nouvelles constructions sont conformes aux normes énergétiques les plus avancées au moment de la planification. La régulation anticipative de la consommation via la technique du bâtiment et l’engagement des locataires ainsi qu’un suivi étroit énergétique et des émissions de CO2 vont de soi. Nous évaluons en plus les leviers climatiques et de durabilité suivants :
      • En cas de réalisation élevée sur le plan quantitatif et qualitatif d’une trajectoire des émissions indirectes de gaz à effet de serre déjà mise en œuvre ou prévue, nous en déterminons l’ampleur. Nous y incluons l’énergie achetée à l’extérieur des bâtiments, comme le chauffage à distance et l’électricité de la de la technique du bâtiment (Scope 2), ainsi que les émissions générées à l’extérieur des bâtiments par les consommations d’électricité des locataires (Scope 3 downstream, category 13) ainsi que par les déplacements des utilisateurs, qui peuvent être gérées par la minimisation de l’offre de places de stationnement, la promotion de l’électromobilité et une bonne connexion aux transports publics (Scope 3 downstream, category 9). Nous considérons également la meilleure minimisation possible des pertes d’énergie grise selon le Standard Construction durable Suisse SNBS : en choisissant consciemment de rénover ou de construire, en utilisant des matériaux de construction dont l’empreinte carbone est la plus faible possible, en maximisant la réutilisation et la réutilisabilité des matériaux de construction, des composants et des technologies énergétiques (Scope 3 upstream). A noter qu’il est aujourd’hui possible de mesurer les émissions grises, qui doivent donc être prises en compte dans les bilans CO2. Enfin, nous comptons comme «impact investing» la réalisation maximale du potentiel du photovoltaïque pour la minimisation des émissions territoriales de la Suisse avec la décarbonisation des transports, de l’industrie et des bâtiments via l’augmentation de la production d’électricité solaire. Nous pondérons tous les facteurs ensemble à hauteur d’un dixième, au détriment des autres facteurs, dans la mesure où ils sont remplis.
      • En cas de réalisation élevée sur le plan quantitatif et qualitatif d’impact ESG positif au sens de la définition Brundtland et des Sustainable Development Goals (SDG), nous pondérons ce facteur à hauteur d’un dixième, au détriment des autres facteurs, dans la mesure de son impact. Nous considérons un ou plusieurs des SDG pertinents, notamment mais pas uniquement Goal 7 «Affordable and Clean Energy» Goal 10 «Reduce Inequality» en lien avec Goal 10.2 «Empower and promote social and economic inclusion of all», Goal 11 «Sustainable Cities and Communities» en lien avec Goal 11.1 «Ensure access for all to adequate, safe and affordable housing», Goal 15 «Protect, restore and promote sustainable use of terrestrial ecosystems, …» en lien avec Goal 15.5 «Take urgent and significant action to reduce the degradation of natural habitats, halt the loss of biodiversity». En ce qui concerne les volets villes et communautés durables, biodiversité et adaptation climatique, nous considérons le Standard Construction durable Suisse SNBS comme une référence, en particulier pour ses aspects «nature et paysage» et «utilisation et aménagements des espaces». Enfin, nous tenons compte d’un accomplissement supérieur à la moyenne d’autres critères de durabilité, comme la réduction de la consommation notamment d’eau chaude.
    1. Pondéré en fonction de la part des participations indirectes dans des fondations de placement, des fonds immobiliers ou d’investissements immobiliers comparables en Suisse et à l’étranger par rapport au total des catégories de placement liées à l’immobilier, nous déterminons le degré de réalisation selon le point 1 ci-dessus. Tant l’Engagement (prise d’influence sur la fondation de placement ou la société de fonds afin qu’elles initient une trajectoire de réduction au zéro net 2040 et l’inclusion des SDG pertinents) que le désinvestissement et la sélection ciblée de nouveaux véhicules de placement sont des moyens pour atteindre les objectifs.
    1. Sous l’axe d’action hypothèques vertes directes et Green Bonds (obligations vertes) ou de financements équivalents pour l’immobilier vert, nous évaluons l’ampleur et l’impact de la trajectoire de croissance relative, projetée ou projetable, des hypothèques vertes propres et des investissements en Green Bonds de financements équivalents pour l’immobilier vert en Suisse et à l’étranger. Ces derniers doivent contribuer à la décarbonisation de biens immobiliers dans une mesure substantiellement supérieure à la moyenne du marché suisse, par l’octroi d’hypothèques vertes par des institutions financières ou au moyen d’un financement direct de propriétaires immobiliers externes.  Tous les financements évoqués doivent être utilisés en particulier pour les rénovations positives pour le climat avec une efficacité énergétique et une décarbonisation optimales, mais aussi pour les nouveaux achats ou les nouvelles constructions avec un impact positif particulièrement élevé sur le climat et la qualité ESG. Dans le cas des hypothèques vertes propres, la trajectoire de croissance est obtenue par l’engagement auprès des bénéficiaires pour maximiser le volume et l’impact de ces hypothèques par le biais de conseils, de critères stricts d’octroi et de sélection, par l’ampleur relative de la réduction des taux d’intérêt et par des incitations financières comparables. Sur présentation d’une preuve correspondante de l’efficacité du conseil et des critères d’octroi, nous reconnaissons également comme «hypothèque verte» l’octroi sans label vert explicite. Nous mesurons la qualité des hypothèques vertes et la vitesse de croissance aux meilleures références du marché en termes d’impact sur la réduction des émissions de CO2 et d’incitations financières. Pour l’évaluation, nous pondérons la part de la catégorie de placement «hypothèques» selon le bilan par rapport au total des catégories de placement liées à l’immobilier, tout en additionnant la part des hypothèques vertes directement octroyées et la part supplémentaire des Green Bonds et des financements équivalents par rapport au marché suisse pour l’immobilier vert, ensuite nous calculons leur proportion par rapport au total des actifs.

Pour chaque institution de prévoyance, nous mesurons l’activation des trois leviers d’action de façon individuelle, pondérons chaque résultat en fonction de sa part dans l’ensemble des catégories de placement liées à l’immobilier, additionnons les évaluations et les comparons à des valeurs seuils définies pour les «labels feu de circulation» décrits ci-après.

L’absence de premières mesures tangibles pour entamer une trajectoire de réduction des émissions telle que décrite ci-dessous conduit au «Rouge».

Nous attribuons la mention «Orange» à des premières étapes documentées et compréhensibles, dont l’ampleur est tangible, qui visent à engager une trajectoire de réduction des émissions en tenant compte des SDG pertinents. Un certain potentiel pour une performance de système qui pourrait devenir compatible avec l’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris sur le climat est perceptible : les mesures prises et entamées n’indiquent pourtant qu’une atteinte de cet objectif bien après 2040, n’ont que peu d’avance sur les dispositions légales locales et n’exploitent pas suffisamment les potentiels technologiques disponibles.

Nous attribuons la mention «Vert clair» aux institutions de prévoyance “Good Practice” qui, avec leurs biens immobiliers directs et indirects ainsi que leurs hypothèques et Green Bonds immobiliers, se sont déjà engagées sur une voie de décarbonisation concentrée en particulier sur l’ancien parc immobilier et allant substantiellement au-delà des dispositions légales : le potentiel de performance de système optimale et persistante existe, et la perspective est intacte d’atteindre zéro net d’émissions Scope 1 d’ici 2040 – ceci inclut la satisfaction, dans une large mesure, de la décarbonisation Scope 2 et Scope 3 et des SDG pertinents.

Nous attribuons la mention «Vert» aux pionniers qui, avec leurs biens immobiliers directs et indirects ainsi que leurs hypothèques et Green Bonds immobiliers, sont sur la voie d’une décarbonisation allant nettement au-delà des dispositions légales : leur potentiel pour une performance de système excellente et persistante est évident, et elles sont largement sur la trajectoire de zéro net émissions Scope 1 au plus tard en 2040 – tout en assurant une réalisation supérieure à la moyenne de décarbonisation en Scope 2 et Scope 3 et des SDG pertinents.

Mise à jour :

  • En échange avec les caisses de pension, nous traçons l’évolution vers la compatibilité climatique en actualisant périodiquement les fiches et, au fur et à mesure des progrès, les classifications.
  • Ces critères sont valables jusqu’à fin 2024 au moins. L’Alliance climatique se réserve le droit de les adapter ensuite à la plus grande rigueur nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques de l’Accord de Paris (1,5°C avec zéro-net bien avant 2050).

Rouge : néfaste au climat

L’institution de prévoyance :

  • n’est pas transparente – elle ne maintient pas un site web avec suffisamment d’informations et s’évade de répondre aux questions de l’Alliance climatique,
  • ou elle est transparente mais actuellement pas climat-compatible dans le sens où elle a pris des mesures suffisantes avec des plans d’actions supplémentaires visant une trajectoire de décarbonisation en ligne avec l’objectif global de 1,5°C.

Conditions pour l’amélioration du classement sont la publication ou la mise à disposition de premiers résultats et de plans d’action supplémentaires pour la décarbonisation, suffisamment quantifiables, qui indiquent une future trajectoire de décarbonisation pertinente pour le climat conformément aux critères ci-dessous pour «orange».

Sont notamment insuffisants pour un reclassement :

  • Principes de durabilité vagues, déclarations d’intention sommaires, énumération d’exemples positifs isolés en l’absence d’un état des lieux et notamment de la non-connaissance des émissions CO2 du parc immobilier détenu en direct, et de l’absence d’efforts pour vouloir connaître les émissions CO2 des immeubles détenus en indirect.
  • Mesures qui doivent de toute façon être prises conformément aux lois locales et aux normes usuelles du marché et de la technologie.
  • Publication d’un objectif net zéro 2050 pour l’immobilier direct sans publication d’une stratégie climatique à court et moyen terme avec un plan de mise en œuvre.
  • Les principes de durabilité sont relativement détaillés, mais aucune mise en œuvre efficace et compréhensible avec un plan détaillé des mesures n’est perceptible.

Orange : premières mesures prises

L’institution de prévoyance a pris des mesures suffisantes et évaluables sur la base d’une planification à moyen terme pour entamer une trajectoire de réduction des émissions en intégrant de manière appropriée les critères ESG au sens de la définition Brundtland en combinaison avec les SDG pertinents. Une réduction déjà fondée sur les premières analyses de CO2eq et/ou sur des étapes de mise en œuvre ayant un impact compréhensible sur le climat est perceptible, qui apparaît potentiellement compatible avec l’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris sur le climat. Les éléments suivants comptent :

  1. Pondéré en fonction de la part des biens immobiliers détenus en direct ou directement contrôlés par rapport au total des catégories de placement liées aux biens immobiliers, une trajectoire de réduction des émissions directes de CO2 par m2 de SRE/an (Scope 1) est perceptible, mais elle est sensiblement inférieure à une réduction de moitié d’ici 2030 par rapport à aujourd’hui, ou peut être estimée comme telle, ce qui permettrait d’atteindre l’objectif net zéro, mais pas avant 2050. Cela doit être réalisé en se concentrant sur un taux élevé de rénovation énergétique du parc immobilier ancien dans les années à venir, selon les meilleures techniques disponibles, en combinaison avec une conversion complète aux énergies renouvelables – nous tenons compte en premier lieu, pour une évaluation positive, de l’ampleur de la volonté de décarbonisation du parc immobilier ancien. Une pratique documentée en ce sens et existant depuis des années soutient une évaluation positive. Il est évident pour nous que les nouvelles constructions soient par principe conformes aux potentiels de minimisation des émissions de gaz à effet de serre par occupant les plus avancés au moment de la planification. Dans les deux cas, nous tenons compte positivement du contrôle délibéré d’une densité d’utilisation élevée ou accrue en m2/utilisateur. Dans le cas d’institutions disposant de peu de ressources (moins de 5 milliards de CHF de volume total d’investissement, y compris les placements mobiliers), en l’absence de données sur les émissions de CO2 ou de rapports de mise en œuvre compréhensibles et détaillés, nous estimons qualitativement la dimension de la réduction sur la base de la gouvernance, de la qualité et de la quantité des mesures techniques publiées ou qui nous ont été révélées. Sur présentation de justificatifs, nous évaluons en plus et de manière proportionnelle les leviers climatiques et de durabilité suivants, définis sous «Principes» :
      • Nous pondérons à un dixième le degré de réalisation d’une trajectoire de réduction des émissions indirectes de gaz à effet de serre déjà mise en œuvre ou prévue, y compris l’augmentation de la production d’électricité solaire pour la Suisse, et nous allégeons en contrepartie de ce poids les exigences relatives à la trajectoire de réduction des émissions directes de CO2.
      • Nous pondérons la taille de l’impact par rapport aux Sustainable Development Goals pertinents à un dixième et, en contrepartie, nous allégeons de ce poids les exigences relatives à la trajectoire de réduction des émissions directes de CO2.
  1. Pondéré en fonction de la part des participations indirectes dans des fondations de placement et des fonds immobiliers en Suisse et à l’étranger par rapport au total des catégories de placement liées à l’immobilier, nous déterminons, en présence de données significatives relatives aux véhicules de placement, le degré de réalisation selon le point 1 ci-dessus, ou selon le point 1 «vert clair», ou «vert» – en fonction du niveau qui s’applique.
  1. Pondéré en fonction de la part catégorie d’actifs «hypothèques» dans le total des catégories de placement liées à l’immobilier, nous déterminons le degré relatif de conformité défini au point 3 des «Principes» en ligne avec la meilleure trajectoire de croissance possible, projetable ou projetée, des hypothèques vertes et/ou des Green Bonds immobiliers. Nous considérons que l’objectif d’une part additionnée d’environ 2% des actifs constitue une «Good Practice» en la matière, raison pour laquelle nous mesurons le résultat actuel par rapport à cet objectif.

Vert clair : Good Practice

L’institution de prévoyance a pris des mesures considérables et évaluables sur la base d’une planification à long terme pour la poursuite d’une trajectoire de réduction des émissions en intégrant de manière appropriée les critères ESG au sens de la définition Brundtland en combinaison avec les SDG pertinents. Dans l’état actuel des choses, la trajectoire de décarbonisation peut être considérée comme étant en ligne avec l’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris sur le climat, à condition qu’une réduction accélérée des émissions CO2 ait lieu dans les prochaines années. L’institution de prévoyance “Good Practice” satisfait quatre cinquièmes des critères suivants, pondérés selon leur part. Les éléments suivants comptent :

  1. Pondéré en fonction de la part des biens immobiliers détenus en direct ou directement contrôlés par rapport au total des catégories de placement liées aux biens immobiliers, une trajectoire de réduction des émissions directes de CO2 par m2 de SRE/an (Scope 1) avec au moins une réduction de moitié d’ici 2030 par rapport à aujourd’hui une trajectoire est fixée, ce qui laisse entrevoir un potentiel d’atteinte de l’objectif zéro net 2040. Cela doit être réalisé en se concentrant sur un taux très élevé de rénovation énergétique selon les meilleures techniques disponibles, en combinaison avec une conversion complète aux énergies renouvelables – nous tenons compte de la proportion de bâtiments anciens ainsi que de la densité d’utilisation en m2/utilisateur et nous nous attendons à ce que les nouvelles constructions soient conformes sans réserve aux potentiels de minimisation des émissions de gaz à effet de serre par utilisateur les plus avancés au moment de la planification. Dans les deux cas, nous tenons compte positivement du contrôle délibéré d’une densité d’utilisation élevée ou accrue en m2/utilisateur. Dans le cas d’institutions disposant de peu de ressources (moins de 5 milliards de CHF de volume total d’investissement, y compris les placements mobiliers), en l’absence de données sur les émissions de CO2 ou de rapports de mise en œuvre compréhensibles et détaillés, nous estimons qualitativement la dimension de la réduction sur la base de la gouvernance, de la qualité et de la quantité des mesures techniques publiées ou qui nous ont été révélées. Sur présentation de justificatifs, nous évaluons en plus et de manière proportionnelle les leviers climatiques et de durabilité suivants, définis sous «Principes» :
      • Nous pondérons à un dixième le degré de réalisation d’une trajectoire de réduction des émissions indirectes de gaz à effet de serre déjà mise en œuvre ou prévue, y compris l’augmentation de la production d’électricité solaire pour la Suisse, et nous allégeons en contrepartie de ce poids les exigences relatives à la trajectoire de réduction des émissions directes de CO2.
      • Nous pondérons la taille de l’impact par rapport aux Sustainable Development Goals pertinents un dixième et, en contrepartie, nous allégeons de ce poids les exigences relatives à la trajectoire de réduction des émissions directes de CO2.
  1. Pondéré en fonction de la part des participations indirectes dans des fondations de placement et des fonds immobiliers en Suisse et à l’étranger par rapport au total des catégories de placement liées à l’immobilier, nous déterminons, en présence de données significatives relatives aux véhicules de placement, le degré de réalisation selon le point 1 ci-dessus, ou selon le point 1 «orange», ou «vert» – en fonction du niveau qui s’applique.
  1. Pondéré en fonction de la part catégorie d’actifs «hypothèques» dans le total des catégories de placement liées à l’immobilier, nous déterminons le degré relatif de conformité défini au point 3 des «Principes» en ligne avec la meilleure trajectoire de croissance possible, projetable ou projetée, des hypothèques vertes et/ou des Green Bonds immobiliers. Nous considérons que l’objectif d’une part additionnée d’environ 2% des actifs constitue une «Good Practice» en la matière.

Vert : visionnaire

L’institution de prévoyance visionnaire remplit tous les critères énumérés sous «Vert clair» – mesurés et pondérés individuellement selon les trois axes d’action 1, 2 et 3 – dans la meilleure mesure possible et de manière pleinement pertinente. Elle utilise de manière optimale sa marge de manœuvre en misant sur des biens immobiliers et des institutions ayant un impact positif et réel sur la société, l’environnement et le climat, et elle assure dans une large mesure la perspective de l’objectif net zéro 2040 en intégrant de manière optimale les SDG pertinents, notamment dans ses propres placements immobiliers.

Tendances

Aussi par rapport à l’immobilier, le comportement d’investissement des caisses de pension est déterminant pour la politique climatique de la Suisse et sa contribution aux «Sustainable Development Goals». Elles sont responsables devant le grand public – la société civile et les politiciens – du degré de responsabilité qu’elles assument pour la contribution de la Suisse à ces objectifs planétaires.

Par conséquent, si l’institution ne dispose pas d’un site web contenant des informations suffisantes sur sa politique d’investissement, et s’évade de répondre aux deman-des de l’Alliance climatique pour la révélation de toutes les informations nécessai-res, la classification est la suivante : dans l`obscurité.

L’institution de prévoyance est nettement en retard par rapport à la moyenne pondérée de ses pairs en ce qui concerne ses investissements immobiliers en vue d’atteindre les objectifs climatiques de l’Accord de Paris et les SDG.

Par exemple :

  • elle n’a pas publié sur son site web de principes de durabilité ou seulement des déclarations d’intention sommaires, ou n’a publié que des exemples positifs isolés,
  • un état des lieux fait défaut, elle ne connaît notamment pas les émissions de CO2 de son parc immobilier,
  • elle a effectué des mesures qui doivent de toute façon être effectuées conformément aux lois locales et aux normes usuelles du marché et de la technologie.

L’institution de prévoyance a certes pris des premières mesures qui pourraient préparer son chemin vers une trajectoire de décarbonisation en intégrant les SDG pertinents, mais des démarches pratiques d’une ampleur perceptible font défaut.

Par exemple, elle se limite à ce qui suit :

  • elle est seulement en train d’entreprendre un travail de fond pour la planification d’une décarbonisation,
  • elle a certes fait un état des lieux et une petite partie de son parc semble respectueuse du climat, mais elle ne dispose pas encore d’une planification systématique au sens d’une stratégie de durabilité et/ou climatique avec des indicateurs.

L’institution de prévoyance est actuellement en «Rouge», mais elle a pris les premières mesures appropriées qui montrent un potentiel pour pouvoir remplir les critères d’«Orange» et qui, après mise en œuvre et expansion, laissent entrevoir l’initiation d’une trajectoire de réduction des émissions avec une perspective de zéro net en 2050 en intégrant les SDG pertinents.

Par exemple, elle satisfait à plusieurs des points suivants :

  • elle a réalisé un état des lieux et connaît notamment les émissions CO2 du parc immobilier en vue de leur publication – ou, en tant qu’institution avec un volume de placement inférieur à 5 milliards de CHF, travaille de manière contraignante à leur mesure,
  • elle a publié les émissions CO2 actuelles du parc immobilier ou les a confiées à l’Alliance climatique pour publication,
  • elle travaille à une planification systématique dans le sens d’une stratégie de durabilité et/ou de climat avec des indicateurs,
  • elle a déjà pris des premières mesures de décarbonisation ayant un impact climatique compréhensible sur une partie déterminée de ses biens immobiliers, qui permettent de reconnaître, sur la base de preuves, une trajectoire de réduction qui semble potentiellement compatible avec l’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris sur le climat.

L’institution de prévoyance est actuellement en «Orange», mais a pris des mesures supplémentaires appropriées qui montrent un potentiel pour pouvoir remplir les critères du «Vert clair» et qui, après mise en œuvre et expansion, augmentent la augmentent la vitesse de sa trajectoire de réduction des émissions, sécurisant ainsi l’objectif zéro net en 2050 et ouvrant une perspective zéro net en 2040, toujours en tenant compte des SDG pertinents.

Elle remplit l’un des points suivants ou les deux :

  • Sur la base de sa trajectoire de décarbonisation déjà engagée et basée sur ses analyses carbone, elle renforce son engagement formel à accélérer la réduction des émissions afin de sécuriser l’objectif net zéro au plus tard 2050,
  • Applicable pour < 5 milliards de francs suisses : ses démarches de décarbonisation mises en œuvre et dont l’impact climatique est manifeste permettent d’identifier, sur la base de preuves, une trajectoire de réduction qui semble potentiellement compatible avec l’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris sur le climat.
  • Applicable pour < 5 milliards de CHF : ses démarches de décarbonisation mises en œuvre et dont l’impact climatique est vérifiable, permettent d’identifier, sur la base de l’évidence, une trajectoire de réduction qui semble potentiellement compatible avec l’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris sur le climat.

L’institution de prévoyance est actuellement en «Vert clair», mais a pris des mesures supplémentaires appropriées qui montrent un potentiel pour pouvoir remplir les critères du «Vert» et qui, après mise en œuvre et expansion, augmentent encore la vitesse de sa trajectoire de réduction des émissions et securisent ainsi dans une large mesure l’objectif net zéro en 2040, toujours en tenant compte au maximum des SDG pertinents.

Elle remplit l’un des points suivants ou les deux :

  • Sur la base de la trajectoire de décarbonisation qu’elle a déjà entamée et qui repose sur des analyses de CO2, elle renforce son engagement formel en faveur d’une accélération de la réduction des émissions, et sa trajectoire de décarbonisation offre donc la perspective d’atteindre l’objectif zéro net déjà pour 2040.
  • Applicable à < 5 milliards de CHF: ses démarches de décarbonisation mises en œuvre et dont l’impact climatique est vérifiable, indiquent, sur la base de l’évidence, une trajectoire de réduction qui est en avance sur la réalisation moyenne actuelle de l’objectif de 1,5°C de l’Accord de Paris sur le climat et qui apparaît donc compatible avec un objectif net zéro ambitieux pour 2040.

L’institution de prévoyance est au «Vert», elle est entièrement durable et sécurise ainsi dans une large mesure l’objectif net zéro pour 2040, car :

  • soit elle pratique depuis longtemps une intégration climatique et ESG poussée pour ses investissements immobiliers, notamment lors de l’achat, de la vente et de la construction de ses biens immobiliers détenus directement, dans le sens d’une maximisation de l’impact positif sur la société, l’environnement et le climat, et qu’elle remplit déjà pratiquement l’objectif net zéro pour 2040,
  • et/ou parce que, pour ses investissements immobiliers en général, elle n’a entamé que depuis quelques années un processus accéléré de réduction avec une large intégration climatique et ESG en tenant compte des SDG pertinents, mais qu’elle assure actuellement dans une large mesure l’objectif net zéro pour 2040.