La BNS tolère-t-elle le déni climatique et le non-respect des droits humains?

Lors de l’Assemblée annuelle de Chevron le 31 mai 2017, la BNS va exercer ses droits de vote sur la base de ses actions représentant 704 millions de dollars US. Selon l’article paru dans le journal « Le Temps » le 30 mai 2017, elle refuse de donner des informations concernant ses votes présents et futurs. Nous estimons que le peuple suisse a le droit de savoir, si par leurs investissements, ses institutions publiques respectent les objectifs que la Suisse s’est donnée en signant l’Accord sur le climat à Paris et la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

  • Chevron finance des groupes de lobbying qui alimentent le climato-scepticisme et nient l’efficacité des mesures visant la protection du climat. La banque nationale va-t-elle soutenir avec ses votes la proposition demandant plus de transparence concernant les activités de lobbying de Chevron ?
  • Chevron pratique depuis longtemps une politique offensive pour nier le changement climatique. Encore aujourd’hui la multinationale suit une stratégie destructrice pour le climat en s’opposant aux résolutions de ses actionnaires allant dans le sens d’une planification transparente pour limiter le réchauffement climatique. Elle estime que la stratégie de l’entreprise est adéquate face aux risques liés au changement climatique sans expliquer pourtant comment elle entend intégrer la transition vers une économie visant à stabiliser le réchauffement climatique en dessous des 1,5 degrés, ou bien en dessous des 2 degrés Celsius, dans sa politique d’entreprise. La banque nationale va-t-elle dialoguer avec Chevron pour demander l’élaboration d’un modèle d’entreprise compatible avec les objectifs de l’Accord de Paris ?
  • Malheureusement nous ne disposons pas d’instruments juridiques internationaux contraignants pour pouvoir sanctionner de manière équitable et rapide les pollueurs. Ce manque induit le risque que l’exploitation fossile continue d’accélerer le réchauffement climatique en violant l’accord de Paris malgré la signature par un grand nombre de pays. La banque nationale va-t-elle demander à Chevron une meilleure transparence concernant les impacts négatifs de ses activités extractives sur l’environnement et les droits humains ? Va-t-elle soutenir la demande d’accès aux informations relatives aux coûts énormes des procès menés contre les paysans et les peuples indigènes en Amazonie équatorienne qui attendent depuis 23 ans l’assainissement de leurs terres et leurs rivières ?

Avec d’autres organisations de la société civile, l’Alliance climatique a signé un appel demandant à la Banque nationale d’intervenir avec ses votes d’actionnaires à l’Assemblée Générale de Chevron Corporation le 31 mai 2017 pour la protection du climat et le respect des droits humains et environnementaux.

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